Stoppée par le confinement, la construction de la nouvelle station d’épuration, projet qui avait suscité une vive inquiétude chez les riverains, a repris le 18 mai. Sa mise en service est programmée pour septembre 2021.
Déclarée non conforme par la Police de l’eau en 2013, la station d’épuration de Bourbourg, implantée route de Bergues, devait être reconstruite. Une enquête publique s’est donc déroulée entre novembre et décembre 2018, et malgré l’opposition de riverains inquiets, le permis de construire a été délivré.
Démarré fin février, le chantier, mené dans le prolongement de la station actuelle, a été stoppé net quinze jours plus tard en raison du confinement. Puis il a repris le 18 mai pour une durée de quinze mois. Soit une mise en service de la nouvelle installation programmée pour septembre 2021. Coût du projet : 4,6 millions d’euros, dont 2,5 millions de participation financière de l’Agence de l’eau, le solde étant à la charge de la communauté urbaine de Dunkerque.
Richard Bleuse, de la direction « Cycle de l’eau » à la CUD, explique : « Le projet a fait l’objet d’une autorisation préfectorale et d’un diagnostic archéologique. Au départ, il a suscité de vives inquiétudes chez les riverains, ce qui est bien légitime, mais il faut absolument qu’ils soient rassurés : ce sera zéro nuisance, donc pas de bruit ni d’odeur. »
Aménagements paysagers
Véritable outil au service de la population, une station d’épuration assure le recueil des eaux usées, son traitement et le rejet dans la nature d’eau « propre ». Seul hic : dimensionnée pour une population de 8 000 équivalents habitants (EH), l’actuelle station d’épuration devait faire face à un accroissement de la population de Bourbourg, à savoir 7 200 habitants, soit plus d’un millier sur les dix dernières années. « Ce nouvel outil permettra à la ville de Bourbourg d’envisager une capacité de traitement pour 10 000 habitants, ce qui lui laisse encore de la marge », souligne Bertrand Ringot, vice-président de la CUD notamment en charge de la Politique de l’eau et de l’Assainissement.
Une fois en service, la nouvelle station d’épuration de Bourbourg sera exploitée par Suez. « Des études sur la faune et la flore ont également été réalisées, reprend Richard Bleuse. À l’emplacement de l’ancienne station, qui sera démolie, nous allons recréer trois zones humides, aménager une butte et planter des saules, des charmes, des frênes, etc. » Par ailleurs, une fois le béton de l’ancien équipement extrait, l’eau va remonter, laissant apparaître un petit plan d’eau que les passants pourront voir. « Vraiment, conclut le technicien de la CUD, cela va offrir un cadre très agréable aux riverains, un véritable plus pour l’ensemble du quartier et pour l’environnement. »
Le coût du chantier est estimé à 4,6 millions d’euros, dont 2,5 millions de participation financière de l’Agence de l’eau. ( Olivier Dufourg, Voix du Nord )
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