Bertrand Ringot, président du syndicat de l’Eau du dunkerquois, et Fabrice Mazouni, son directeur, ont inauguré le doublement de la branche Ouest du réseau d’eau industrielle.
La ressource en eau industrielle est un facteur déterminant pour l’attractivité économique du Dunkerquois. En accueillant de grands groupes industriels, la plateforme industrielle et portuaire de Dunkerque est devenue en quelques années un pôle économique majeur. Parmi les industries présentes, nombreuses sont celles dont l’eau entre dans le processus de production ou de transformation.
Pour répondre à ces importants besoins en eau et en l’absence de ressources en eau souterraines, le Syndicat de l’eau du dunkerquois, présidé par le maire de Gravelines, Bertrand Ringot, a développé au début des années 70 un procédé. Objectif : diversifier les sources d’approvisionnement en eau et garantir l’alimentation continue de ces entreprises.
L’eau est pompée dans le canal de Bourbourg puis refoulée dans le réseau d’eau industrielle après une série de filtration sur deux boucles : la boucle Nord-Est, avec comme principal client Arcelor Mittal, et sa consommation annuelle de 14 millions de m3 ; et la boucle Ouest, avec la centrale nucléaire (700 000 m3 par an), Befesa, Sea Bulk, Aluminium Dunkerque, etc.
Fabrice Mazouni explique : « Nous devions sécuriser l’approvisionnement en eau des grandes entreprises et préparer l’arrivée de nouveaux gros consommateurs comme SNF ou Clarebout Potatoes. Parallèlement au développement de la zone, nous travaillons à celui de nouveaux outils au profit d’une écologie industrielle, tout en limitant le prélèvement d’eau brute. »
De son côté, Bertrand Ringot souligne l’investissement que représente ce doublement de l’alimentation en eau de la boucle Ouest, soit une enveloppe de 3,2 millions d’euros. « Aujourd’hui, d’autres projets sont à l’étude afin d’optimiser les consommations et réduire les pertes en eau. D’autres pistes sont à l’étude comme, par exemple, la récupération des eaux des stations d’épuration ou le dessalement d’eau de mer, pour lequel une étude va être engagée par le syndicat. »
Aujourd’hui, le contexte environnemental dunkerquois est favorable à la mise en œuvre d’une unité de ce type. Bertrand Ringot reprend : « Si cette technologie semblait onéreuse il y a quelques années, elle a bénéficié de nombreuses innovations optimisant son coût énergétique. Cela représenterait sans aucun doute une solution de sécurisation pérenne de la ressource en eau industrielle. »
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- 13 clients.
- 22 millions de m3 d’eau consommés chaque année.
- Le doublement du réseau Ouest.
- Montant des travaux : 3,2 M€.
- 12 mois de travaux.
- 3 800 m de canalisations posées dont 650 m en forage dirigé.
- 14 ouvrages de génie civil.