Bertrand Ringot, le maire de Gravelines, en a un peu ras-le-bol du manque de soutiens pour transférer le vieil Intermarché des Huttes au Pont-de-Pierre.
La récente décision de la Commission nationale d’aménagement commerciale (CNAC) le 1er avril ne va rien arranger : avis défavorable pour la création d’une enseigne de 6 773 m². Pourtant, le 15 décembre, l’instance départementale, elle, avait validé le dossier. Un dossier qui n’en est pas à une tuile près.
Bien avant cet avis de la CNAC, Bertrand Ringot montrait déjà son agacement : « J’ai eu six recours et j’ai beaucoup à dire à leur sujet. »
Le maire de Gravelines n’a pas vraiment pour habitude d’exprimer une once d’exaspération. « Certains acteurs n’ont pas toujours été au rendez-vous de leurs engagements ; on a le droit d’avoir un magasin digne de ce nom à Gravelines ! »L’élu ne saisit toujours pas pourquoi on laisse le magasin des Huttes sous des lignes électriques. « C’est un dossier sur lequel je suis un peu tendu. »
Un dossier qui est dans les cartons depuis de très longues années. « Je comprends que des activités supplémentaires inquiètent certains commerçants. Mais, avec le porteur du projet, on a un engagement : être d’accord sur les enseignes qui arrivent. » Et donc l’idée de ne pas implanter de concurrence au commerce local.
La crainte du maire de Gravelines : que ce projet de centre commercial devienne simplement un déménagement de l’Intermarché des Huttes au Pont-de-Pierre, sans zone commerciale.
Bertrand Ringot s’en souviendra
Parmi les recours, celui d’Auchan agace Bertrand Ringot : « Ils ont peur de leur ombre. Il faut comprendre que les gens en ont marre de prendre leur voiture pour aller faire leurs courses. » D’où l’idée de proposer une piste cyclable qui relie Gravelines, Saint-Georges-sur-l’Aa et Bourbourg au futur emplacement du centre commercial.
Malgré la décision de la Commission nationale d’aménagement commercial, le maire tient tête : « Je continuerai de me mobiliser sur le sujet. »
Bertrand Ringot a bien pris note de cette décision et s’en souviendra : « Les prochaines fois, je serai plus difficile dans les avis que j’ai à donner. » Une manière de délivrer un message aux services de l’État qui ont tendance à solliciter l’élu sur d’autres projets qui leur sont favorables.
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