Il avait secrètement l’espoir de réaliser un score tout aussi fort qu’en 2014. Soit 64,35 %.
C’était déjà face à Maria Alvarez, mais aussi face à Carole Van Hullebusch (FN).
Cette fois, le Rassemblement national n’a pas trouvé de leader pour bousculer le maire sortant de Gravelines.
Seule Maria Alvarez s’est démenée pour proposer une liste alternative. Et c’est bien mieux pour la démocratie.
Mais le duel a tourné court dans les urnes dimanche.
Les premières enveloppes dépouillées annonçaient déjà un plébiscite en faveur de Bertrand Ringot.« Intimement, j’espérais faire entre 65 et 70 %. »
De là à atteindre près de 80 %, ça relevait presque du fantasme. « Surtout que nous avons une participation de cinq points supérieure à la moyenne départementale. »
Si Bertrand Ringot a l’habitude de bénéficier de la prime au sortant, il réalise, cette année, une performance de taille.
Une majorité renforcée au sein du conseil municipal
En 2001, il prenait la mairie de Gravelines avec 53 % des suffrages ; en 2008, il asseyait sa légitimité avec 60 % des voix ; en 2014, 65 % des électeurs lui accordaient leur confiance.
C’est dire la satisfaction d’approcher les 80 % dès le premier tour. « J’aurai du mal à faire mieux », avoue Bertrand Ringot.
Une performance qui permet à la majorité de gagner deux sièges supplémentaires au conseil municipal. « Ce n’était pas un objectif. »
Par contre, ce que le maire de Gravelines retient, c’est « un vote de gauche »de la part des électeurs, « un vote socialiste ».
Saluant au passage les victoires de Julien Gokel (Cappelle-la-Grande) et Martial Beyaert (Grande-Synthe), tous deux également maires PS.
Plus qu’un vote socialiste, c’est surtout un vote de confiance, qui prend de l’ampleur au gré des mandats.
Avec une liste renouvelée à près de 40 %, de quoi apporter « de la fraîcheur »dans les rangs de la majorité.
Et une satisfaction de ne plus avoir de liste RN dans une élection locale : « C’est un élément nouveau. Je pense que le débat de la présidentielle entre Marine Le Pen, pas au fait sur ses dossiers, et Emmanuel Macron, a plombé le mouvement en termes de crédibilité. »
En dehors du contexte sanitaire actuel, tout roule pour Bertrand Ringot, déjà organisé pour préparer… 2026.